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El proyecto 'pilotaz'

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LE FRONTON ET SA PLASTIQUE INSPIREE

 

 

ALEXANDRE DE LA CERDA

La semaine du Pays Basque du 28 mars au 3 avril 2003

 

 

LE FRONTON ET SA PLASTIQUE INSPIREE

 

 

Une vision futuriste de la pelote au Musée Basque et de L´histoire de Bayonne

 

 

Le Musée basque de Bayonne vient d'accueillir pour un mois et demi une serie d'ceuvres contemporaines du sculpteur Anton Mendizabal inspirées de l'univers de la pelote. Dans leur bel album consacré aux « Symboles basques », paru il y a deux ans chez Assouline, Laure Vernière et Anne Garde voyaient dans le frontón de pelote basque ce « point de repère, belle abstraction sans pesanteur [...] espace commun a la romaine, libre et ouvert, des rencontres, des danses et des fêtes, on voit de loin son architecture droite, pure et gracieuse telle une ponctuation protectrice et savante jouant les perspectives ». Soucieux d'enrichir la culture basque au contact de la création experiméntale, Anton Mendizabal ne pouvait rester insensible à la valeur symbolique et esthétique de l'attribut par excellence des paysages traditionnels euskariens. Fruit de dix années de recherches, l'exposition « Pilotaz » a été installée au rez-de-chaussée de la Maison Dagourette ; elle se compose d'une trentaine de sculptures en metal, bois et ardoise illustrant l'architecture des frontons, murs à gauche et trinquets, les Instruments de pelote basque et le mouvement des pilotaris, la taille de ces dernières dépassant deux mètres.

Pendant les travaux de rénovation du musée, son conservateur avait gardé en reserve la proposition du plasticien donostiar d'organiser cette manifestation au double objectif, didactique et social, en complément de la finalité artistique. Grâce à la coopération culturelle Bayonne - Saint-Sébastien et au mécénat très important des caisses

d'épargne basques Kutxa, Olivier Ribeton a pu réaliser ce projet parfaitement dans la ligne de « Pagoarte », un site que le plasticien donostiar avait aménagé en 1997 à Oiarzun afín d'encourager la culture basque et d'y développer un centre artistique. Á l'image d'un rapprochement avec la littérature, la musique et le bertsularisme (improvisation), « Pilotaz » considère 1'espace du jeu de pelote, mais aussi la tensión dynamique du joueur aidé des instruments utilisés dans ce sport, comme un « univers esthétique et symbolique riche de possibilités plastiques » et propice à la sculpture. À propos du frontón qu'il qualifiait de « sculpture la plus parfaite », Jorge Oteiza n'y trouvait-il pas

« l'expression la plus simple et la plus pure de l'art : un espace avec trois murs, renfermé et ouvert en même temps, qui protège d'un côtë mais possède parallèlement un espace que l'on ne peut appréhender ? » Et pour succéder à cette projection un brin futuriste du jeu traditionnel basque, Olivier Ribeton envisage une exposition consacrée à la figure de François de Xavier et à ses pérégrinations en Asie qui s'inscrira dans le thème de la prochaine journée nationale des musées : « Mystéres et découvertes ».

 

 

 

Agencia: prismacm